Situé au cœur du Beaujolais des Pierres Dorées, sur un terroir exceptionnel à l’intersection de plusieurs appellations dont les AOC Bourgogne, Chiroubles, Comté Rhodanien et Beaujolais bien sûr, le domaine JP Rivière a été racheté par Colette et Jean-Pierre Rivière dans les années 80. Plus récemment, leur fils, Alexandre Rivière est revenu s’installer sur la propriété, avant d’être rejoint, quelques années après, par sa sœur Marine Rivière.
C’est elle qui a professionnalisé et développé l’offre d’œnotourisme du domaine, qui est aujourd’hui l’un des piliers de l’exploitation. C’est elle aussi que nous vous proposons de rencontrer aujourd’hui au travers de ce portrait, pour lequel elle a bien voulu nous faire découvrir une partie de son quotidien.
Situé entre Lyon et Villefranche-sur-Saône, le terroir du Beaujolais Pierres Dorées résulte d’une histoire géologique riche et complexe, qui offre une diversité de sols unique et des vins aux personnalités marquées. La variabilité géologique du Beaujolais est telle que la région est classée “Géoparc Mondial” par l’Unesco, une distinction qui met en valeur les sites géologiques remarquables.
Plantées de vigne depuis le IIIème siècle de notre ère, les terres du Beaujolais du sud ont évolué avec les vignerons et leurs pratiques, pour devenir le vignoble que l’on connaît aujourd’hui. Au fil des millésimes, les vigneronnes et vignerons de la région ont pu développer des gammes de vins variées, aux profils oscillant entre pure tradition beaujolaise et surprise gustative.
Cette grande variété se retrouve ainsi au domaine JP Rivière, où les vins vinifiés par Alexandre, le frère de Marine Rivière, expriment différentes facettes du terroir des Pierres Dorées.
Née et élevée au domaine familial, Marine Rivière ne s’est jamais vraiment vue travailler sur le terrain aux côtés de son père, c’est pourquoi elle a choisi au départ de s’orienter vers la commercialisation des vins et spiritueux. À la fin de sa formation, elle a eu l’occasion de travailler pour plusieurs acteurs de la filière vitivinicole, aussi bien des grandes maisons que des petits domaines et ce, dans différentes régions françaises.
Ce n’est que lors du retour de son frère au domaine, dont elle a toujours été très proche, que l’idée de l’y rejoindre s’est peu à peu imposée à elle, ou plutôt à eux, comme elle le raconte : “Un jour, je lui ai demandé quand est-ce qu’on la monte notre boîte à tous les deux ? » Ce à quoi son frère Alexandre a tout simplement répondu qu’il l’attendait.
Il a tout de même fallu deux ans à Marine Rivière pour s’installer définitivement, avec un projet de développement solide qui justifiait la création de son poste : “Mon poste n’existait pas du tout quand je suis arrivée. La transition s’est faite sur deux ans, une première année pendant laquelle j’ai continué à travailler à l’extérieur en parallèle et ensuite mon installation concrète. Tout s’est fait très naturellement.”
Aujourd’hui, les tâches sont bien réparties au domaine : Alexandre, œnologue de formation, est à la vigne et à la cave ; Jean-Pierre, son père, s’occupe prioritairement du travail du sol, il est le tractoriste attitré du domaine, et participe également à la commercialisation des vins aux côtés de sa fille. Colette enfin, la mère de Marine Rivière, épaule son fils à la vigne et prend en charge une partie de la gestion administrative du domaine. Marine Rivière s’occupe donc à la fois du développement commercial de l’exploitation, de la communication et de toute l’offre œnotouristique.
Ce dernier point est son domaine de prédilection. En développant une véritable offre, cohérente et créative, Marine Rivière s’inscrit dans la tradition familiale d’un domaine ouvert. Elle a su créer une source de revenus supplémentaires pour l’exploitation, et un levier de développement pour la vente en direct. Une belle réussite pour notre adhérente, qui lui permet en plus de transmettre à ses clients les valeurs fondamentales qui l’animent : “Sensibiliser les gens à nos métiers, aux métiers de la terre, qui sont des métiers en danger à l’heure actuelle ; et à l’importance du circuit court car tous les produits que nous utilisons sont ultra-locaux : les charcuteries, les fromages, quand ce ne sont pas les jambons faits par mon père, ils viennent de producteurs à moins de 2,5 km du domaine.”
Pour Marine Rivière, la viticulture durable est avant tout une question d’adaptation : “Pour moi, la durabilité c’est l’adaptation, c’est parvenir à s’adapter aux changements climatiques violents, aux demandes des consommateurs, à l’évolution de la consommation… C’est d’ailleurs en lien avec cela que, sur toutes les étiquettes du domaine, il y une boussole stylisée. Elle représente exactement ça, cette recherche constante d’équilibre, d’alternatives.”
Et justement, dans ce constant besoin de changement, Terra Vitis est, pour Marine Rivière, un soutien précieux : “La certification nous permet de prendre des décisions plus facilement à certains moments, avec le cahier des charges qui évolue très régulièrement par exemple. Cela nous pousse à toujours avancer, à nous poser les bonnes questions au bon moment. Personnellement, je considère que c’est effectivement une certification environnementale, qui nous est utile pour vendre, mais c’est aussi quelque chose qui nous permet de nous poser des questions et de nous faire évoluer au niveau sociétal, environnemental, etc. Par exemple, sur le domaine, je ne pense pas que je serais passée à la bouteille allégée sans Terra Vitis.”
Sur le domaine JP Riviere, les bonnes pratiques ne manquent pas ! De la préservation de la biodiversité à la mise en œuvre de circuits de tri différenciés pour chaque déchet, l’équipe du domaine réfléchit régulièrement à de nouvelles manières de faire :
Une sobriété énergétique pensée dès la conception : lorsqu’ils ont dû construire un nouveau bâtiment de vinification en 2018, Marine Rivière et son frère ont fait le choix d’une isolation renforcée qui leur évite aujourd’hui le recours à la climatisation. Ils ont également installé un système de récupération des eaux de pluie, qui leur permet notamment de détartrer les cuves.
Un gestion rigoureuse des déchets : au domaine JP Riviere, rien n’est laissé au hasard en matière de tri, chaque type de déchet suit une filière adaptée : bouchons collectés pour l’association France Cancer, glassines reprises par l’imprimeur, cartons de bouteilles réutilisés en interne, papier et verres sont dirigés vers les circuits de tri habituels tandis que les poules du domaine se régalent des déchets alimentaires.
Un ensemble de bonnes pratiques visant à favoriser la biodiversité : si les vignes sont enherbées depuis les années 80, avec le duo sœur-frère aux commandes, la nature a repris ses droits sur une bonne partie du domaine JP Riviere. Plusieurs parcelles ont été converties en pâturages, prairies, bois ou champs afin de redonner une place au vivant, des nichoirs et ruches ont été installés à divers endroits du domaine et les sols bénéficient d’années de jachère et d’engrais verts.
Marine Rivière entend bien garder l’œil ouvert pour tout ce qui concerne le packaging, bien consciente de l’impact environnemental de ce dernier (lien article impact environnemental des packagings) : nouveaux matériaux ou contenants, réemploi, consigne… Elle est ouverte à toutes les propositions !
En parallèle, elle et sa famille vont devoir adapter leur quotidien au départ en retraite de Jean-Pierre, ce qui ne sera pas une mince affaire vu tout le travail qu’il accomplit chaque jour !
Marine Rivière sera heureuse de vous accueillir au domaine, aussi bien pour un mâchon à la sauce Rivière que pour une soirée Rosé Party ou Bienvenue en Beaujonomie ! N’hésitez pas à consulter régulièrement l’agenda du domaine.
Et pour la suite de vos aventures dans le Beaujolais, retrouvez d’autres domaines certifiés Terra Vitis dans notre guide de l’œonotourisme durable !
La cuvée Infini, un vin rouge issu de vieilles vignes vendangées en surmaturité, avec un dessert au chocolat, “fabuleux” pour Marine Rivière.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
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