Tendance conso : le no-low (ou nolo) en version durable chez Terra Vitis

No-low ou nolo, moindre quantité d’alcool, apéro non alcoolisé… Les tendances autour des boissons sans alcool ou faiblement alcoolisées se multiplient et convainquent de plus en plus de consommateurs. Et si la bière sans alcool a été l’une des premières alternatives, le vin sans alcool s’est récemment développé et ne devrait pas tarder à s’offrir une place de choix sur le marché.

Face à cette tendance de fond du marché, les adhérents Terra Vitis sont nombreux à s’être lancé le défi de proposer une version durable de la tendance no-low.

Zoom sur cette nouvelle façon de consommer (ou non) de l’alcool et tour d’horizon des propositions certifiées Terra Vitis.

Le no-low, qu’est-ce que c’est exactement ?

Le terme “no-low”, (parfois orthographié “nolo”) désigne à la fois les boissons sans alcool, les “no”, et les boissons à faible teneur en alcool, les “low”. Il s’agit d’un concept anglo-saxon, tout comme le Dry January (le “Janvier sans alcool”), qui s’est exporté en France. D’ailleurs, nos bars et restaurants proposent désormais une sélection de boissons sans alcool ou à faible taux d’alcool, et la boisson alcoolisée n’y règne plus tout à fait en maîtresse absolue.

Pour ce qui est du vin plus spécifiquement, la tendance no-low concerne à la fois les vins faiblement alcoolisés naturellement et ceux désalcoolisés, nous y reviendrons.

Mode passagère ou tendance de fond ? Ce qu’en disent les chiffres

L’apéritif sans alcool a la cote

La consommation d’alcool des Français est globalement à la baisse (la part des consommateurs hebdomadaires était de 62,6 % en 2000 contre 39 % en 2021 d’après Santé publique France, mais le vin reste solidement ancré dans les préférences des Français.

Selon le Baromètre SOWINE/DYNATA 2025, il est la boisson alcoolisée favorite de 58 % des Français, devant la bière (56 %). Il est intéressant de noter la progression chez les jeunes adultes : + 6 points chez les 18-25 ans, preuve que le vin séduit encore, mais à condition de s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs.

Autre enseignement de cette étude statistique en effet, la tendance no-low prend de l’ampleur : 32 % des Français ont déjà consommé des boissons no-low, un chiffre en hausse de 11 points chez les 18-25 ans, et 17 % des Français sont non consommateurs d’alcool.

La bière arrive en tête des boissons no-low consommées par les Français (61 %), suivie par les cocktails en tout genre (42 %), les spiritueux (21 %), le vin (17 %) et les effervescents (14 %).  

De fait, le marché de la boisson sans alcool s’est développé et les producteurs ont multiplié les possibilités, aussi bien pour les amateurs d’alcool fort que pour ceux qui préfèrent les boissons plus légères. L’offre no-low va ainsi du vin désalcoolisé au spiritueux (gin, vodka, rhum, pastis, whisky…), mais sans toutefois passer par la liqueur, qui, elle, est forcément alcoolisée. Et si le succès est au rendez-vous, c’est aussi parce que les procédés de fabrication font la part belle à l’arôme de ces spiritueux d’un nouveau genre. La distillation des botaniques se fait simplement sans base alcool, ce qui modifie la palette aromatique mais ne l’amoindrit pas.  Aussi, la dégustation reste un moment festif, axé sur la saveur et la convivialité, et, pour une fois, sans modération.

Ces chiffres, en constante hausse depuis plusieurs années, semblent démontrer que ce nouveau mode de consommation de l’alcool, plus responsable, est une véritable tendance de fond et non une mode passagère. Ce changement s’inscrit dans un contexte plus global où prendre soin de sa santé en faisant du sport et en prêtant attention à ce que l’on mange (et ce que l’on boit) n’a jamais été autant à la mode.

Le vin no-low encore peu connu

Il est à noter qu’au rayon de la boisson sans alcool, le vin peut encore conquérir des cœurs. Les papilles des consommateurs ne sont pas (encore) habituées au produit, qui vient tout juste d’arriver sur ce jeune marché. La preuve : 25 % des Français cherchent encore un vin no-low qui pourrait leur plaire, quand 10 % ne souhaite pas en goûter pour l’instant.

Les vins sans alcool ont donc devant eux une belle progression, que Terra Vitis entend bien mener !

Le nolo vu par Terra Vitis

Mais d’abord, le vin no-low, qu’est-ce que c’est exactement ?

Les boissons alcoolisées sont régies par un cadre réglementaire spécifique, qui définit, entre autres, les seuils à partir desquels des boissons sont considérées comme alcoolisées ou non. Par exemple, en France, un vin est sans alcool s’il ne dépasse pas 0,5 % d’alcool ; c’est 1,2 % pour une bière. Cette législation interdit également aux producteurs de désalcooliser un vin de plus de 2 % de son degré initial, et les vins sans alcool ne peuvent pas être en appellation, ils seront forcément vendus en Vin de France.

Face à l’engouement des consommateurs pour le nolo, les règles se sont assouplies en 2022 pour que les vins partiellement désalcoolisés entre 0,5 et 8,5 % vol puissent effectivement s’appeler “vins”, ce qui n’était pas le cas pour les produits en-dessous de 8,5 % vol jusque là. Dernière subtilité : les boissons obtenues sans fermentation alcoolique du raisin ne peuvent pas s’appeler “vin”, puisque l’alcool est inhérent au produit, on parlera plutôt de “boisson à base de vin” ou encore “boisson issue de raisin”.

En savoir plus : comment obtient-on un vin faiblement alcoolisé ?

Il existe actuellement plusieurs manières de produire un vin faiblement alcoolisé :

  • Choisir un cépage naturellement faible en sucre, qui donnera un vin plus faible en alcool puisque c’est la fermentation du sucre qui crée l’alcool ;
  • Récolter les raisins avant leur pleine maturité, pour, là encore, obtenir des raisins moins riches en sucre et donc un vin moins riche en alcool ;
  • Désalcooliser le vin par un procédé d’osmose inverse, qui consiste à séparer les molécules d’alcool du reste de la boisson et à les remplacer par de l’eau ;
  • Désalcooliser le vin par distillation sous vide, un procédé qui permet là aussi de séparer l’alcool du reste de la boisson.

Une réponse à la demande des consommateurs

Le développement des vins no-low s’inscrit dans une attente claire des consommateurs : pouvoir déguster des cocktails ou un verre de vin de manière ponctuelle ou plus régulière, sans les effets de l’alcool. À la place des habituels sodas ou jus de fruits, très sucrés et sans beaucoup d’originalité, les no-low offrent une alternative moderne, saine et tout aussi conviviale.

Pour un caviste, un restaurateur ou un gérant de bar, pouvoir proposer une bouteille de vin à faible teneur en alcool ou désalcoolisée permet de diversifier sa carte et de satisfaire de plus nombreux clients.

Une option de diversification intéressante

Pour les vignerons, produire des vins faiblement alcoolisés ou désalcoolisés est une opportunité de diversification, et donc potentiellement un levier économique important. Développer une gamme de vins blancs, vins rouges, vins rosés ou encore effervescents permet à la fois de répondre à des instants de consommation plus variés (pique-nique, déjeuner, apéritif…), d’explorer de nouvelles pratiques, de nouvelles méthodes de fermentation et/ou de vinification, et également de valoriser certains cépages, peut-être anciens et/ou résistants au réchauffement climatique. De plus, avoir une alternative autre qu’un simple jus de raisin à proposer aux visiteurs ne buvant pas ou peu d’alcool est toujours apprécié. C’est aussi en offrant des réponses concrètes aux attentes des consommateurs, qui cherchent à pouvoir consommer de manière responsable, que les vigneronnes et vignerons Terra Vitis incarnent notre démarche, qui se veut à l’écoute des tendances et en quête continue d’amélioration.

Or, dans un contexte de développement de l’œnotourisme, ceci est un atout supplémentaire.

Une proposition pertinente face au réchauffement climatique

Enfin, le vin faiblement alcoolisé répond aussi à l’impact des fortes chaleurs sur les envies des consommateurs qui, en quête de fraîcheur, favoriseront un vin légèrement alcoolisé, plus agréable à boire lorsque le mercure monte.

Et sur le terrain ?

Sur le terrain, les engagements prennent forme concrètement : plusieurs domaines et caves certifiés Terra Vitis ont déjà franchi le pas et proposent des vins sans alcool ou à faible teneur en alcool.

À Sauveterre-de-Guyenne, la cave coopérative propose du vin sans alcool à ses clients, pour une expérience de dégustation rafraîchissante et qui demeure ancrée dans le vignoble bordelais.

Non loin de là, au Château Thieuley, la démarche s’incarne dans une gamme “low alcool”, baptisée Sauvage, travaillée pour préserver la typicité des cépages tout en abaissant sensiblement le taux d’alcool. Le résultat : des cuvées équilibrées, désaltérantes, parfaites pour accompagner un apéritif estival ou un repas léger.

La famille Bonnin, dans le Val de Loire, propose quant à elle la gamme “High & Low”, issue du cépage grolleau, emblématique de la région. Dans la Loire également, le domaine des Herbauges a mis au point un vin faiblement alcoolisé, disponible en bouteille et en canette, produit à partir de grolleau gris.

Enfin, le domaine de l’Arjolle, pionnier dans l’exploration du vin désalcoolisé, décline son savoir-faire en la matière en vin rouge, vin blanc et vin rosé.

Ces différentes initiatives montrent que la tendance no-low peut parfaitement rimer avec exigence, terroir et respect du cahier des charges Terra Vitis. Elles ouvrent aussi la voie à de nouvelles formes de consommation : plus responsables, plus rafraîchissantes et toujours plus proches des attentes contemporaines.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

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