Quiz : connaissez-vous le poids environnemental du vin en France ?

S’il y a bien une idée reçue qui a la vie dure à propos de la filière vitivinicole, c’est que c’est la culture de la vigne qui a le plus gros impact environnemental dans la fabrication du vin, alors qu’en réalité il s’agit…

  1. a) Du conditionnement du vin, c’est-à-dire son contenant et son packaging
  2. b) Du transport du vin depuis les domaines jusqu’aux consommateurs
  3. c) De la vinification, c’est-à-dire tous les procédés mis en œuvre pour transformer le raisin en vin

 

Qu’en pensez-vous ? 

Il s’avère que la bonne réponse est la réponse a) ; c’est bien le conditionnement du vin, son contenant et tous les emballages qui vont avec, qui a l’impact environnemental le plus important dans le cycle de vie du vin, à savoir entre 40 % et 50 %, parfois plus.

Face à ce constat, Terra Vitis se mobilise pour imaginer des solutions pour réduire l’empreinte carbone du conditionnement et, ce faisant, l’empreinte carbone globale du vin en France. La bonne nouvelle, c’est qu’entre les bonnes idées de nos adhérentes et adhérents et les travaux scientifiques et techniques, il est possible de mettre en place de nouvelles façons de faire qui participent à réduire sensiblement l’impact environnemental d’une bouteille de vin. 

Apprenez-en plus sur l’empreinte carbone du packaging du vin et les solutions qui existent pour la réduire avec notre quiz et n’hésitez pas à nous partager vos résultats sur Instagram avec le #TerraVitis !

BON À SAVOIR :

Si l’ambition de Terra Vitis est bien de réduire l’impact environnemental de la filière vitivinicole française, nous avons fait le choix, pour ce quiz, d’utiliser l’empreinte carbone comme prisme de réflexion. En effet, l’impact environnemental est une notion assez large, englobant la pollution de l’air et de l’eau, la gestion des déchets, l’émission de GES, la consommation d’eau,etc. ; là où l’empreinte carbone est un indicateur unique et chiffré, qui permet de mesurer et comparer des données.

D’après l’ADEME, l’empreinte carbone permet de mesurer l’impact sur le climat d’une activité ou d’un produit sur une année. Elle s’exprime en équivalent CO2 (CO2e) et prend en compte l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes des activités et produits. 

👉 Pour donner un ordre de grandeur concret : l’empreinte carbone d’une bouteille de vin correspond à l’équivalent de quelques kilomètres en voiture. Rapporté à la consommation annuelle moyenne de vin d’un Français, cela revient à environ 350 km parcourus en voiture thermique.

Place au quiz ! 

🍃 1. D’après vous, l’empreinte carbone de la filière vin représente quelle part de l’empreinte carbone française ? 

a) Moins de 1 % 

b) Entre 1 et 5 %

c) Entre 5 et 10 %

La réponse a)

Si l’on considère l’empreinte carbone de la France dans son ensemble, la filière vin ne représente que 0,7 %, à 0,9 % de l’empreinte carbone de la filière agricole française. 

🍷 2. D’après vous, quel poste pèse le plus lourd dans l’empreinte carbone du vin ?(classez-les du plus important au moins important)

a) Transport → Viticulture → Conditionnement → Vinification b) Conditionnement → Viticulture → Transport → Vinification c) Viticulture → Conditionnement → Vinification → Transport

La réponse b)

En France, c’est bien le conditionnement du vin qui représente la part la plus importante de l’empreinte carbone de la filière. Les lecteurs les plus attentifs l’auront déduit après lecture de l’introduction de ce quiz 🔍 

empriente_carbone_vin

🍾 3. À votre avis, quelle part de l’empreinte carbone du vin provient des bouteilles et de l’emballage (le conditionnement) ?

a) Moins de 10 % 

b) Entre 15 et 30 %

c) De 40 à 50 % 

La réponse c)

Là encore, les lecteurs attentifs auront été avantagés !

📦 4. Et dans la catégorie conditionnement, quel est le pôle qui a le plus d’impact environnemental ? 

a) La fabrication et la fin de vie des cartons, capsules et bouchons 

b) La fabrication et la fin de vie des bouteilles en verre

c) Les consommations d’énergie à la cave liées à l’embouteillement et à l’emballage

La réponse b) 

Parmi les différents éléments compris dans le conditionnement, c’est de loin la bouteille en verre qui pèse le plus lourd sur l’empreinte carbone de la filière, environ 60 % du poids de la catégorie conditionnement. 

🤔 5. D’après vous, quels sont les paramètres qui influencent le plus le poids environnemental des bouteilles en verre ? 2 bonnes réponses 

a) Le poids des bouteilles 

b) Le lieu de fabrication du verre 

c) La couleur du verre 

d) La technique utilisée pour produire le verre

a) et c)

En effet, le poids des bouteilles et leur couleur (verre blanc ou verre vert) sont les deux paramètres qui ont l’impact le plus important sur l’empreinte carbone totale du vin. Bien sûr, opter pour un contenant tout à fait différent comme des canettes en aluminium par exemple permet aussi d’alléger considérablement le poids environnemental du vin. 

⚖️ 6. Connaissez-vous le poids moyen d’une bouteille de vin ? 

a) 450 g 

b) 550 g

c) 650 g

La réponse b)

En moyenne, une bouteille de vin pèse 550 g. Bien sûr, ce poids varie selon le type de bouteille, pouvant aller jusqu’à 800 ou 900 g en moyenne pour les vins effervescents. On considère qu’une bouteille est légère si elle pèse 450 g ou moins. 

♻️ 7. Si on allège une bouteille de vin de 100 g, de combien baisse son empreinte carbone, d’après vous ?


a) 5% d’émissions C02 en moins

b) 10% d’émissions C02 en moins

c) 15% d’émissions C02 en moins

La réponse b)

À chaque fois que l’on allège une bouteille en verre de 100g, on allège du même coup l’empreinte carbone du vin de 134 à 148 gCO2eq par litre, ce qui équivaut à 190 g de baguette de tradition ou 20 g de cookie aux pépites de chocolat.

🔣 8. Et lorsque l’on échange du verre blanc contre du verre vert ? 

a) Environ 5 à 10 % d’émissions C02 en moins b) Environ 8 à 12 % d’émissions C02 en moins c) Environ 10 à 15 % d’émissions C02 en moins

La réponse a) 

Opter pour un verre vert, c’est-à-dire une bouteille qui contient plus de verre recyclé, permet d’alléger l’empreinte carbone du vin de 60 à 120 gCO2eq par litre, soit 150 g de baguette tradition ou 19 cl de café. 

Mais il ne faut pas oublier que c’est aussi à nous, consommateurs, d’opter pour un verre vert ! En effet, si les vignerons n’utilisent pas encore tous ce verre plus éco-responsable, c’est parce que les habitudes de consommation sont bien ancrées, et les vins rosés ou blancs en bouteilles opaques ne sont pas encore entrés dans les mœurs. 

💚 9. Quels sont d’après vous les leviers que les vigneronnes et vignerons peuvent mobiliser pour éco-concevoir leur packaging ? Plusieurs bonnes réponses

a) Supprimer la capsule en aluminium qui enserre le goulot b) Mettre en place un système de consigne  c) Privilégier les cartons non traités pour l’emballage d) Supprimer la bague située sur le haut du goulot  e) Échanger le scotch classique contre une version recyclable  f) Choisir des étiquettes recyclables, avec des encres végétales et hydrosolubles et des papiers adaptés g) Utiliser des bouteilles à fond plat

Les réponses a), b), c), e) et f)

Les leviers sont heureusement nombreux et il est déjà possible d’agir pour réduire l’empreinte environnementale du conditionnement du vin. 

💡10. D’après vous, est-ce que l’éco-conception des packagings est…

a) D’ores-et-déjà un point de contrôle du cahier des charges Terra Vitis

b) Un point sur lequel nous encourageons nos adhérents, mais qui ne fait pas partie des exigences de la certification

c) Un point de contrôle qui sera ajouté sous peu au cahier des charges Terra Vitis 

La réponse a)

L’éco-conception des packagings est déjà un point de contrôle du cahier des charges de notre certification, et nombre de nos adhérentes et adhérents ont déjà opté pour des bouteilles allégées, voire d’autres contenants. 

Et concrètement, qu’est-ce que ça donne sur les domaines certifiés Terra Vitis ? 

Nos adhérentes et adhérents se mobilisent au quotidien pour réduire autant que possible l’empreinte carbone de leurs domaines et cela passe bien sûr par l’éco-conception de leurs contenants et emballages. Rapide tour d’horizon des bonnes idées et bonnes pratiques de nos vigneronnes et vignerons. 

 

Au domaine de La Jasse, chez Morgane Le Breton et son père Bruno 

À la maison Le Breton, l’éco-conception des packagings est un point de réflexion en constante ébullition. Les bouteilles du domaine pèsent en moyenne 410 g (alors que le poids moyen d’une bouteille est de 550 g). 

De plus, le duo père-fille a fait le choix de retirer complètement les capsules de leurs bouteilles. Ces petits accessoires en aluminium et plastique n’ont plus aucune utilité aujourd’hui (elles servaient pour l’export du vin, mais tout est informatisé désormais) et ne sont en plus pas recyclables, on ne les conserve que par tradition. Le domaine de La Jasse a donc décidé de faire sans, supprimant ainsi complètement de très nombreux déchets ! 

Au domaine, la ligne est claire : “Réduire vient avant réutiliser, et bien avant recycler.” 

 

Au domaine Bid’Gi, chez Sarah Bideau et son frère Charly 

Lorsque Sarah Bideau et son frère ont repris la tête du domaine familial, ils ont lancé ensemble une réflexion générale sur les packagings et sont parvenus à faire beaucoup mieux sur plusieurs points. 

En termes de packagings strictement, ils ont abandonné les cartons blanchis au profit de cartons kraft non traités et sont en train de chercher un scotch recyclable, ne contenant pas ou peu de plastique. Les glassines, papiers sur lesquels sont collées les étiquettes avant d’être apposées sur les bouteilles, sont désormais elles aussi recyclées

De plus, le duo réfléchit à mettre en place un système de consigne pour ses bouteilles et évalue aussi la faisabilité d’une gamme de bouteilles allégées. Affaire à suivre donc ! 

 

Au Château du Payre, chez Valérie Labrousse

Dans le Bordelais, au Château du Payre, Valérie Labrousse a fait le choix d’alléger ses bouteilles à 450 g, une première étape pour aller plus loin.

En parallèle, elle réfléchit à acheter des bouteilles lavées auprès d’une entreprise de la région plutôt que des bouteilles neuves, au moins pour une partie de sa production. 

Les glassines d’étiquettes sont quant à elles recyclées en pâte à papier. 

 

Au domaine Richard Royer

Chez Richard Royer, au cœur de la Champagne, les bouteilles sont allégées depuis son installation (835 g contre 950 g habituellement pour du champagne). Il a fait le choix d’éviter le verre blanc, pourtant traditionnellement utilisé pour le champagne rosé, en sachant que le verre vert était beaucoup moins impactant pour l’environnement. 

Ses bouteilles sont ensuite soigneusement emballées dans du carton kraft non blanchi, là encore pour réduire autant que possible l’empreinte carbone de son domaine. 

 

 

 

Au domaine JP Riviere, chez Marine Rivière et son frère Alexandre  

En plein cœur du Beaujolais des Pierres Dorées, sur le domaine JP Riviere, les bouteilles sont passées en dessous de la barre des 420 g pour atteindre 380 g pour la plupart des vins du domaine. 

Les seuls à avoir des bouteilles plus lourdes sont les vins effervescents, dont les contenants doivent supporter la pression importante, et les cuvées d’exception. 

 

Au domaine Guinand, chez Sophie Guinand et son frère Fabien

En Languedoc, sur le terroir de Saint-Christol Sophie et Fabien Guinand ont eux aussi fait le choix de bouteilles allégées. Ils ont également choisi de travailler, autant que possible, avec des partenaires locaux qui partagent leurs engagements pour le reste du packaging, et notamment pour les cartons d’emballage. Une partie des vins du domaine, les plus petites productions, est en effet emballée dans des cartons fabriqués à Millau dans un souci d’éco-conception. 

 

Au domaine de La Treille, chez Thibaut Henrion 

Le cas du domaine de La Treille, dans le Maine-et-Loire, est un peu différent puisque la majorité de sa production est vendue en gros à des professionnels ; la vente à la bouteille est anecdotique. En conséquence, les réflexions de Thibaut Henrion sur les packagings l’ont mené, ainsi que ses partenaires, à voir les choses autrement, et en grand ! 

Il étudie en effet actuellement la possibilité d’envoyer son vin en Californie en BIB (Bag In Box) de 1000 L plutôt qu’en plusieurs plus petits contenants, ce qui réduirait drastiquement l’empreinte carbone de son domaine. 

Pour l’un de ses clients à New-York, c’est en canette qu’il conditionne son vin, ce qui permet là encore de réduire considérablement l’impact environnemental du contenant du vin. 

Il a aussi envisagé la possibilité de travailler avec des bouteilles en plastique mais a finalement abandonné l’idée.  

 

Au domaine des Herbauges, chez Jérôme Choblet

Au domaine des Herbauges, Jérôme Choblet a fait le choix audacieux de conditionner une partie de sa production en canettes d’aluminium. Initialement pensée pour l’export, cette démarche a aussi trouvé un écho favorable en France, auprès d’un public curieux et sensible aux enjeux environnementaux. Plus légères que le verre, 100 % recyclables et très faciles à transporter, les canettes réduisent significativement l’empreinte carbone du conditionnement. Cette innovation illustre parfaitement la capacité des vignerons Terra Vitis à repenser leurs pratiques pour conjuguer respect de l’environnement, adaptation aux attentes des consommateurs et valorisation de leur savoir-faire.

 

Au domaine de la Noiraie, chez Vincent et Guillaume Delanoue 

À proximité de Bourgueil, les frères Vincent et Guillaume Delanoue ont osé une approche résolument moderne : ils ont lancé, sous la marque ludique « Les Frangins », une gamme de six vins en canette (trois Bourgueil, un Floréal, un IGP Chenin et un chenin à 9°). Au format pratique de 25 cl et avec un graphisme décalé, leurs cannettes offrent des avantages concrets pour les consommateurs qui privilégient des vins responsables : légèreté, recyclabilité et empreinte carbone réduite !

Pour aller plus loin, une étude sur l’empreinte carbone et environnementale du vin en France

 

Crédits Photos

@Domaine de La Jasse

@Domaine des Herbauges

@Domaine Richard Royer

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Inscrivez-vous à notre newsletter

Tous droits réservés Terra Vitis 2025 / Mentions Légales / Foire aux Questions / Une réalisation ESPRIT DE GRÂCE et La Sublimerie